1. |
PARRICIDE NATIONAL
02:23
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Allongé dans ton cercueil
Je t'envoie l'éternel salut
De l'autodestruction
Du mensonge, de la raison
Tes lèvres désormais scellées
Un songe réalisé
L'extase par ton absence
Je compense pour ton silence
Parricide national
Méprisant et inerte
Parricide national
Un destin refusé
Celui d'un gueux, mort
Bon débarras, pourriture
Et ton héritage est troué
Par ta progéniture insignifiante
Tes lèvres désormais scellées
Un songe réalisé
L'extase par ton absence
Je compense pour ton silence
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2. |
VISION
02:27
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Poème par Nelligan.
Or, j’ai la vision d’ombres sanguinolentes
Et de chevaux fougueux piaffants,
Et c’est comme des cris de gueux, hoquets d’enfants
Râles d’expirations lentes.
D’où me viennent, dis-moi, tous les ouragans rauques.
Rages de fifre ou de tambour ?
On dirait des dragons en galopade au bourg.
Avec des casques flambant glauques…
((Or, j’ai la vision d’ombres sanguinolentes
Et de chevaux fougueux piaffants,
Et c’est comme des cris de gueux, hoquets d’enfants
Râles d’expirations lentes.))
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3. |
HOMME BLANC CATHOLIQUE
03:36
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Loin devant, je regarde nos terres
Une grande fresque dénaturée
Abîmées par ma vision de gueux
Envieux de cette liberté
Gris comme vos cœurs
Ma vie défile devant moi
Au pied des grandes églises
Je perds mon temps
Dans un rêve dissimilaire
Homme blanc catholique
Dans ma société silencieuse
Je crie au nom de l'égoïsme
Gris comme vos cœurs
Ma vie défile devant moi
Au pied des grandes églises
Je perds mon temps
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4. |
BRÛLURE DE GLACE
02:02
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L’immolation éternelle
De mes idées dérangées
Soumises à ma volonté
À mon mal de vivre
J’attend guérison
De cette brûlure
Glaciale, souffrante
J’attend rédemption
Gelée, ardentes
Sont les flammes hivernales
Brûlante, frigorifique
Est mon esprit tourmenté
J’attend guérison
De cette brûlure
Glaciale, souffrante
J’attend rédemption
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5. |
SUR LA TOMBE DES LÂCHES
02:50
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À l'horizon
Que de pierres tombales
Vos spectres
Qui sortent du caveau
Loin du repos éternel
Vos tourments vous rongent
Une sieste mortuaire
Dérangée, bruyante, à jamais
Un recueillement
Pour les vivants et les morts
Une réflexion
Sur l'extinction de la lâcheté
Vous, traîtres à la nation
Incultes, insouciants
Vous, étouffés à jamais
Jusqu'à l'élan éternel
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6. |
NATURE MORTE
03:05
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Exclamer ma noirceur
En harmonie avec le mal
Éloigné du divin
Ma nature morte
Des rebuts qui errent
Dans mes boyaux usés
Mon âme se digère
Sa nature morte
Mourir est un rêve
Inatteignable et souffrant
Voici mon crâne
Et sa nature morte
Plus que mes idées
Et mon esprit flottant
Voilà la misère
Et ma nature morte
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